C’est un jour férié qui arrive à point nommé, car il permet de souffler, juste après la rentrée ! Il faut remonter au XVIe siècle pour trouver son origine, liées aux événements historiques tragiques qui avaient alors marqué la ville. Afin de se souvenir des périodes de crise qui étaient alors fréquentes (guerres, épidémies, persécutions religieuses), il est ainsi décidé de mettre en place cette journée de recueillement, le jeudi suivant le premier dimanche de septembre.
Même si le contexte a depuis bien évolué et que le canton se distingue par sa stabilité et sa prospérité, ce jour reste aujourd’hui férié dans le canton de Genève, et les travailleurs profitent généralement de cette journée pour se reposer, se réunir en famille, participer à des activités communautaires ou passer la journée de l’autre côté de la frontière.
Jeûne et gourmandise : la tarte aux pruneaux
Traditionnellement un repas simple était consommé ce jour-là, et les pénitents devaient se contenter d’une part de tarte aux pruneaux en fin de journée. Le choix de ce dessert n’a a priori pas de racine proprement religieuse.
En raison du jeûne, les repas étaient en effet réduits au minimum et les auberges restaient le plus souvent fermées. C’est pourquoi des tartes étaient préparées la veille dans chaque maison, afin de remplacer le repas du lendemain. Le pruneau étant un fruit très cultivé dans le canton, arrivant à maturité à la fin de l’été, celui-ci est progressivement devenu le symbole de cette journée. Même si désormais, il est bien souvent devenu le point d’orgue d’un bon repas !
